Des programmes conçus pour répondre aux besoins du marché du travail, des mécanismes bien gérés pour connecter les TIC et les institutions de jeunes, les institutions financières et l’éducation à l’esprit d’entreprise dans le système d’éducation pourraient permettre de révolutionner l’emploi des jeunes en Afrique.
C’est la conclusion à laquelle sont arrivés les participants qui ont discuté de l’emploi des jeunes lors du premier Forum Afrique sur les STI qui s’est tenu à Nairobi, au Kenya.
Les personnes présentes cherchaient une réponse à la question : quels sont les mécanismes ou initiatives nécessaires pour connecter les ressources STI existantes et les partenaires dans un système d’action collective capable de résoudre les défis spécifiques à la jeunesse et à l’emploi ?
Des ministres de l’éducation et du travail, des professeurs d’universités internationales, des décideurs et des élèves ont participé à la session et les résultats de leurs discussions seront présentés aux ministres responsables des STI pour des actions ultérieures. Les ministres venant de toute l’Afrique qui ont assisté au Forum utiliseront la contribution des experts à ce groupe pour développer leurs priorités pour l’emploi des jeunes.
Révolutionner l’emploi des jeunes
Menée par Wycliffe Amakobe, Président et coordinateur de la Youth Agency for Development of STI (YADSTI), la session s’est concentrée sur les défis, les opportunités, les ressources, et les mécanismes nécessaires pour répondre à l’objectif de révolutionner l’emploi des jeunes d’ici dix ans.
Andrew Gerard, le facilitateur et l’agent de programme de Global Knowledge Initiative (GKI) a suscité une discussion avec les participants en lisant un court scénario décrivant un avenir en Afrique dans lequel les jeunes bénéficient d’importantes opportunités d’emploi à travers les STI.
Cette histoire dressait une liste de questions à poser en commençant par une question d'orientation posée par le président Amakobe : « quels sont les problèmes spécifiques qui doivent être résolus/les opportunités qu'il faut saisir pour que cet éventuel avenir devienne réalité ? »
Le provocateur, Ginette Nzau-Muteta, représentante permanente du Burkina Faso à la Banque africaine de développement a répondu à la question en citant des défis spécifiques et importants tels que par exemple le taux de chômage chez les jeunes qui peut atteindre 60 % dans certaines régions, tout en offrant un espoir et en mettant l'accent sur la possibilité d’améliorer et d’accroître l’emploi.
A suivi une discussion vive et quelquefois passionnée, et les participants ont identifié près de 40 défis et opportunités liés à l’intégration du concept de l’innovation directement dans le programme ; et au développement de projets de stages pour les jeunes. Le rapporteur Henry Roman, Président de la World Association for Young Scientists, a noté les commentaires et a préparé un compte rendu des discussions et des décisions.
Ressources pour le développement de la jeunesse
Le Président Amakobe a posé une autre question aux participants : “Quelles sont les ressources que le continent africain peut utiliser dès à présent pour s’attaquer aux problèmes spécifiques ou saisir les opportunités disponibles indiquées dans la question précédente ?” Et là encore, après un débat et un vote animés, les participants ont choisi les trois ressources qu’ils considéraient les plus importantes. Ils ont convenu que la jeunesse est la plus grande ressource ; que l’agro-industrie africain a une énorme capacité de croissance ; et que les centres d’innovation créés en Afrique constituent une ressource disponible importante et prête.
Thierry Amoussougbo, le coordinateur régional pour les TIC à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, a conclu la session avec une présentation succincte sur les voies potentielles vers l’avant pour la jeunesse et l’emploi en Afrique.