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L’ouverture du Forum insiste sur les liens entre la croissance et la jeunesse

L'ouverture du premier Forum africain sur la science, la technologie et l’innovation a donné le ton en rappelant qu’il était urgent de se pencher sur les aspirations de la jeunesse africaine. Le professeur Margareth Kamar, Ministre de l'enseignement supérieur, de la science en et de la technologie du Kenya a officiellement ouvert les 3 journées de conférence en en déclarant qu'il s'agissait “d’un grand tournant”. Elle a ajouté que c'était là une occasion de rappeler le rôle important de la science, de la technologie et de l'innovation dans le développement, notamment de la jeunesse. Mais elle a ajouté : « le Kenya et l'Afrique regorgent de déclaration. Nous devons maintenant passer à l'action. »

D'autres orateurs partageaient le même sentiment. Dzingai Mutumbuka,  Président de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA),  a déclaré qu’il y a eu au moins 5 conférences ministérielles au cours des dix dernières années, qui ont donné lieu à de belles résolutions. « J'espère sincèrement que cette réunion ne subira pas le même sort que les précédentes… [Nous] Africains, nous devons nous écarter des belles résolutions prises en conférence pour passer à la mise en œuvre, la mise en œuvre et encore la mise en œuvre » a déclaré Mutumbuka.

Mutumbuka a également indiqué que 40 % de la population active en Afrique est composée de jeunes mais que 60 % de ces jeunes étaient au chômage, sous employés ou inemployables en partie du fait de l'inadéquation entre les systèmes d'éducation et de formation et le monde du travail.Il a ajouté : « Nous ne devons nous faire aucune illusion, cette masse importante de jeunes chômeurs est une bombe à retardement. Les jeunes oisifs constituent un terrain fertile pour des renégats comme Kony  en Ouganda ».

Aida Opoku-Mensah, directrice de la division de la science et de la technologie de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA),  a déclaré que la jeunesse africaine avait beaucoup d'idées et réclamait des opportunités économiques. Cependant, le réseau de médias sociaux étaient le seul endroit où elle pouvait s’exprimer.  Les inquiétudes concernant un «printemps africain » s'inscrivent dans le contexte de la croissance économique en Afrique.

Gretchen Kalonji,  Directrice générale adjointe pour les sciences naturelles à l’UNESCO, a déclaré que c’est une tendance qui se développait en Afrique depuis 15 ans. Ceci exige un autre regard sur les systèmes de STI et le système d'éducation sous-jacent, ont déclaré les orateurs aux quelque 550 participants, parmi lesquels : des ministres de l'éducation, des décideurs, des jeunes et des représentants du secteur privé ainsi que des praticiens venant d'établissements d'enseignement supérieur.

Le Professeur Jean-Pierre Ezin, Commissaire pour le développement humain, la science et la technologie de l'Union africaine a souligné l'importance du Forum qui a permis de rassembler des partenaires et a contribué à faire avancer le Plan d’action consolidé sur la science et la technologie de l'Union africaine.