Soutenir le flux d’innovations
C’est un appel lancé par quelques 25 experts de la santé réunis à Nairobi au Kenya pour voir comment la science, la technologie, et l’innovation (STI) pourraient être mieux utilisées pour s’attaquer aux problèmes de santé en Afrique. La réunion s’inscrivait dans le cadre du premier Forum africain sur les STI.
Confronté à la question sur les initiatives nécessaires pour connecter les ressources STI existantes et les partenaires dans un « système d’action collective » capable de résoudre les problèmes de santé spécifiques, le premier choix du groupe a porté sur la chaîne de l’innovation.
Ceci signifie par exemple : connecter les clubs d’investisseurs et les chercheurs, les mentors en affaires et les investisseurs ; adopter une approche gestion de programme de l’innovation ; des réseaux collaboratifs comme l’ African Network for Drug and Diagnostic Innovation (ANDI). Parmi les autres suggestions pour connecter les ressources STI et les partenaires, figurait la nécessité de valider les innovations en santé qui utilisent les connaissances autochtones existantes et les cadres panafricains de recherche, de gestion et de coordination du développement. Et enfin, les experts ont considéré qu'il est nécessaire de repenser les ingrédients des systèmes d'innovation et de concevoir une dynamique pour l'Afrique qui refléterait les réalités du continent.
Le groupe s'est également penché sur l'expérience des entrepreneurs africains cherchant à commercialiser des innovations de santé potentiellement transformatrices. Ils ont décidé que même si les innovateurs africains dans le domaine de la santé sont confrontés à des problèmes lorsqu'ils développent, valident et enfin commercialisent leurs idées, ceux-ci ne sont pas insurmontables. En effet, le groupe considère qu'une fois ces problèmes réglés, une innovation nationale dans le domaine de la santé en Afrique offre un potentiel énorme.
Opportunités et ressources
Utilisant un scénario du futur qui propose un avenir autre et positif aux entrepreneurs africains dans le domaine de la santé, le groupe s'est concentré sur la détermination des principaux problèmes devant être traités, les ressources qui peuvent être utilisées dès à présent et les mécanismes existants et/ou nouveaux qui peuvent être utilisés pour que cet avenir éventuel devienne réalité.
La première question posée par le président, le Dr. Hassan Mshinda, Directeur de la Commission pour la science et la technologie de la Tanzanie était la suivante : quels sont les problèmes spécifiques à régler, et quelles sont les opportunités à saisir pour que cet avenir possible se concrétise dans le domaine de la santé ?
La réponse du groupe : promouvoir une culture d'entreprenariat en Afrique ; offrir l'accès aux capitaux pour les innovations en santé ; engager les hommes et les femmes d'affaires dans une planification et une mise en œuvre axées sur les STI.
Le président a ensuite posé une question : quelles sont les ressources sur le continent africain qui peuvent être utilisées dès à présent pour s'attaquer aux problèmes spécifiques et saisir les opportunités qui viennent d'être identifiées ?
Concernant les ressources existantes, les participants ont indiqué que les chercheurs, les hommes et femmes d'affaires était prêts et à même d'utiliser les STI pour œuvrer pour la santé ; il existe des opportunités de financement, de formation (par exemple dans le domaine de la propriété intellectuelle, de la commercialisation) et des opportunités de mise en réseau (par exemple les centres d'excellence)
Peter Singer, Président-directeur général de Grand Challenges Canada était le provocateur de cette session ; Solomon Nwaka, Directeur de l’African Network for Drug and Diagnostic Innovation était le rapporteur, et Amanda Rose, responsable du programme Global Knowledge Initiative était le facilitateur.